La jungle, de l’eau des ponts

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un nouveau plan d’eau a 345 m d’altitude, invisible sur les cartes.

3 e semaine au Laos l’équipe K17 poljé GB (Gentils Bisounours ?) est réduite à quatre irréductibles aventuriers (avec leur passeport !) qui s’enfoncent dans la province de Borikhamxay. Objectif : Trouver de nouveaux objectifs pour K18 ! Nous avons deux massifs karstiques dressés devant nous et il nous faut trouver une piste qui mène au plus près.

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Passage d’un pont qu’on ne passera finalement pas.

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filet pour attarper les chauve souris … et les manger ! La faune est réduite a portion congrue ici, on subsiste.

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Nham Na Di, on en verra pas le bout cette fois ci.

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entre bambouseraie et rivière

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accôtement dangereux :-)

Nous avons barthassé comme des furieux… en vain. Discussion avec les Laos notre vocabulaire s’enrichit (bo houuu : connaît pas). Nous retournerons demain aux alentours de Ban Na di pour trouver la source d’une rivière qui nous a bien nargué. De l’eau en période sèche qui sort de la montagne c’est plein de promesse. Nous logeons à ban Na Hin dans un guest house tenu par un lao francophile et polyglotte.

De Tham Kagnung à Houay Saï Perte, l’aventure continue

8 mars journée de la femme. Nous sommes deux nanas au camp enchantées par cette perspective. Au Laos, la journée de la femme est tout simplement un jour férié.

La seconde semaine d’exploration a été riche en découvertes et pas des moindres. Tout d’abord avec le premier gros objectif à Tham Kagnung.

sortie de Tham Kagnung en canoë

Tham Kagnung c’est aussi du canoë sous terre et des embâcles avec lesquels il faut négocier.

Une équipe y part en bivouac pour lever les multiples points d’interrogation d’un réseau qui totalise désormais plus de 12 km sous terre. On retourne à l’extrémité du réseau sud et découvrons des empreintes de pas, nombreuses de plusieurs individus dont un bébé. C’est l’euphorie.

 

Tham Kagnung

Tham Kagnung – un réseau gigantesque et des surprises à chaque nouvelle intersection

Les empreintes se localisent vers un point d’eau tout contre la paroi et le long d’un sentier qui mène vers une zone de perles de caverne. Spéculation, rêve et théorie abracadabrantes se succèdent (ils vont chercher des perles pour leur maman pour la fête des mères ?). On trépigne de joie. Balisage soigneux des zones pour leur protection et photographie de ce témoignage du passé, à 8 km de l’entrée connue.

empreintes de pas dans la galerie Sud de Tham Kagnung.

empreintes de pas dans la galerie Sud de Tham Kagnung.

Une prospection fine ne permet pas de trouver une autre possibilité de passage vers la surface. Une chose est sûre : c’est vieux. A l’étude des empreintes agrandies sur un écran d’ordinateur force est de constater qu’il s’agit probablement d’une famille de primates, le pouce du pied étant caractéristique sur certaines traces. Des empreintes d’ours et traces de griffes semblent aussi se détacher.

julien empreinte

Balisage de protection des zones d’empreintes pour tout garder intact et report pour étude à postériori.

 

Plusieurs galeries bouclant avec les premières sont topographiées, chaque puits exploré. Descendre nous conduit systématiquement sur un arrêt sur boue ou sur siphon, les grimpeurs sont tapissés d’argile de pied en cap. Ce n’est pas vers le bas qu’on trouvera la suite.

fond de puits après une escalade dans Tham Kagnung

fond de puits après une escalade dans Tham Kagnung.

Une autre équipe reviendra en fin de semaine pour tenter des escalades sur des balcons et dans une conduite forcée de 30 m vers la surface (doline au dessus ?).

 

L’équipe scientifique qui nous a rejoint reste deux jours pour prélever à Tham Waf et Tham Lô les échantillons nécessaires à son étude sur le paléoclimat.

L'équipe scientifique effectue ses prélèvements.

L’équipe scientifique effectue ses prélèvements.

 

 

Tham Lô majestueux, attention à ne pas se perdre dans la salle d'éboulis !

Tham Lô majestueux, attention à ne pas se perdre dans la salle d’éboulis !

Une équipe engage une sortie de 18 h à Houay Saï Perte pour éviter la logistique d’un bivouac sous terre. Escalade périlleuse de 65 m hélas sans suite.
Grosse journée pour les grimpeurs (euse)  qui qualifient leur prouesse de dantesque. (Côte Abo).

tsingy dans Tham Houay Saï

tsingy dans Tham Houay Saï

Le milieu de la semaine nous met au repos ou à la prospection. Des équipes opiniâtres et résolues s’enfoncent dans la jungle et les tsinguis avec une vitesse de progression royale de 350 à 500 m par heure… une journée de 10 h de marche éreintante auxquelles s’additionnent des transfert en 4×4 sur des pistes embuées de poussière. Les genoux n’en peuvent plus !

Nos relations avec les villageois et ceux des villages alentours se renforcent. Nous participons à une fête à ban Vieng une autre à Ban Louang. Un lao anglophone nous parle de cavités plus loin dans le polje, se ravise, tergiverse. Quelques bières et cigarettes, la traduction efficace de Meing notre cuisinier, en viennent à bout. Nous avons besoin de nouveaux objectifs, ça tombe bien.

On danse, on chante des ballades françaises à 4 voix. Plaisir de vivre ensemble.

On danse, on chante des ballades françaises à 4 voix. Plaisir de vivre ensemble.

Nous serons refoulés le lendemain à Ban Phôm Bôk malheureusement, faute d’autorisation. Pas de problème, on repart à l’aventure au gré du karst à un autre endroit du poljé et rencontrons 3 jeunes Laos qui nous conduirons à l’entrée d’une nouvelle cavité que nous baptisons temporairement Tham Phou Nying (femme en lao). Nous topographions 3,8 km de réseau en 2 jours dans ce nouveau réseau. Nous en sommes à 9000 m de réseau topographié depuis le début de la semaine.

Tham Phou Nying

Tham Phou Nying 3 jours à exulter et arrêt sur rien.

Samedi, une partie de l’équipe s’envole pour la France malgré quelques problèmes administratifs (passeports confisqués : la fédération française de Spéléologie (FFS), le ministère des affaires étrangères et l’ambassade s’occupent de nous) et les 4 speleos restants attendent pour repartir vers ban Nahaïn.

photo de l'équipe avant départ d'une partie d'entre elle.

photo de l’équipe avant départ d’une partie d’entre elle.

L’équipe GB, la crème de la crème !!!

semaine 1 : les objectifs s’ajoutent avec de nouvelles cavités

Nous sommes arrivés à Ban Vieng depuis une semaine. On en peut plus de joie, tous les jours nous faisons de la première dans de nouvelles cavités. 3,2 km à ce jour.

le village de Ban Vieng où nous vivrons quinze jours

le village de Ban Vieng où nous vivrons quinze jours

Les 3 premiers jours sous la pluie et un froid qui nous rappelle le Vercors, on n’avait pas prévu ça et certains ont eu froid sous leur moustiquaire tropicale.

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Repas du soir en parka. On a bouché toutes les entrées du temple avec des bâches pour lutter contre le vent froid.

 

Tham Wouf 60 m d'escalade en falaise et 60 m d'escalade sur coulée stalagmitique

Tham Wouf 60 m d’escalade en falaise et 60 m d’escalade sur coulée stalagmitique

Découverte de Tham Waf où nos amis américains, spécialistes en paléoclimat, iront prélever demain.

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Les gours de Tham Waf avant que la galerie ne pince

Découverte de Tham Wouf à flanc de falaise avec une escalade de 60 m après 40 minutes de marche d’approche dans les tsingis et la jungle. Un porche majestueux et un développement de 340 m dans les choux fleurs cristallins et les draperies… On aurait espéré mieux pour les heures d’efforts… mais le paysage était majestueux, porche de 100 m de haut, concrétions à gogo,… falaises laotiennes au loin…

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Uropyge ou pseudo scorpion à Tham Belle Gaga

Découverte de Tham Bel-Gaga qui développe 940 m topographié et 230 m estimés. Trois niveaux dans cette grotte et encore deux aux dimensions plus discrètes.

Départ dans Tham Kagnung

Départ dans Tham Kagnung

Le gros réseau de Tham Kagnung a été l’objet d’une grosse sortie avec un peu de préparation pour tailler un passage à la machette pour les pirogues dans la jungle jusqu’à la perte…. Ambiance jungle-aventure…

Puis, une sortie, arrêts sur rien à gogo dans les galeries sup, vers le sud, vers la résurgence que nous rêvons de jonctionner… au milieu de paysages souterrains exceptionnels, milliers de perles sublimes au sol, galerie de 20 m de diamètre.

Paul en explo :-)

Paul en explo :-)

Dimanche, nous partons à 6 avec pour objectif la galerie sud de Tham Kagnung. Navigation au milieu des embâcles et après le franchissement de plusieurs éboulis gigantesques et corrodés, escalade de 30 m jusqu’à un plateau sablonneux. C’est là que nous bivouaquerons dimanche pour poursuivre l’exploration, deux équipes topos.

Florence Guillot et Paul Cordier à Tham Wouf

Didier Lescure à la topo avec JP Bartholeyns à Tham Wouf

Et Houay Saï perte… autre possible accès à Houay Saï résurgence. Nous avons équipé et positionné les canots jusqu’au shunt du siphon 1, topographié 1,7 km de nouvelles galeries, et, dimanche, 4 d’entre nous partent en pointe, longue sortie, escalade difficile pour tenter de shunter le siphon 2…

Florence Guillot à l'escalade de Tham Wouf

Florence Guillot à l’escalade de Tham Wouf

A bientôt !
L’équipe GB la crème de la crème :-)